Chef d'escadron de gendarmerie le 9 brumaire an X |
Jésuite, auteur de l'histoire du peuple de Dieu (mise à l'index). Notice tirée de la BIOGRAPHIE ANCIENNE ET MODERNE, rédigée par une société de gens de lettres et de savants, à Paris chez MICHAUD Frères Libraires - 1811 : né à Rouen le 7 novembre 1681 d'une famille distinguée de cette ville, il mourut à Paris, à la maison professe des Jésuites, le 18 février 1758, après avoir fait beaucoup de bruit avec son HISTOIRE DU PEUPLE DE DIEU. La première partie, traitant de l'Ancien Testament, parut en 1728, 7 tomes in -4°. Ouvrage écrit avec élégance, mais avec plus d'affectation que de chaleur, composé avec un art qui contraste avec la simplicité du sujet, semé de reflexions quelquefois heureuses, plus souvent déplacées, le texte sacré est revêtu de toutes les couleurs du roman, les patriarches travestis en Céladons, leurs femmes en Astrées et leurs aventures offrent souvent des peintures indécentes.... Ces tableaux sont mêlés de traits non moins inconvenants à d'autres égards. Il y est dit qu'après une éternité toute entière, Dieu créa le monde; qu'à l'air aisé dont il faisait les miracles, on voyait bien qu'ils coulaient de source; que le mal allait toujours croissant à la honte du Seigneur, etc. Le général des Jésuites, effrayé du scandale que causa l'ouvrage, ordonna à l'auteur d'en faire une seconde édition, d'où serait banni tout ce qui avait choqué dans la première. Elle parut en 1753, 8 volumes in -4° et 10 in -12°. Les corrections furent jugées insuffisantes. L'auteur y laissa subsister tous les défauts d'une imagination vive et romanesque qui veut briller partout, même dans les endroits où les livres saints ont le plus de simplicité. C'était toujours la même prolixité, le même affranchissement de toute règle, qui, du sujet le plus grave, avait fait un ouvrage profane. La seconde partie qui renferme l'histoire du Nouveau Testament, fut publiée en 1753 à Paris sous la rubrique de LA-HAYE, 4 volumes in 4°- et 8 volumes in 12°-. L'auteur ne mit son nom qu'à un petit nombre d'exemplaires. La première partie avait été condamnée dès 1751 par M. de COLBERT, évêque de Montpellier et par quelques évêques appelants comme lui, ou liés avec eux, circonstance dont l'auteur et ses apologistes surent tirer parti; à la publication de la seconde partie, il se tint à Conflans une assemblée de 22 prélats et des 2 agents généraux du Clergé, dans laquelle on nomma des commissaires pour faire un examen de l'ouvrage et l'on chargea l'évêque de Paris d'en défendre provisoirement la lecture aux fidèles, ce qui fut approuvé par les autres membres dans une seconde assemblée et envoyé à tous les évêques avec invitation d'en faire autant dans leurs diocèses respectifs. Le Provincial et les supérieurs des trois maisons de Paris, pour calmer l'orage, s'empressèrent de donner une déclaration portant que l'ouvrage avait été imprimé à leur insu, et mis en circulation malgré leurs précautions pour en arrêter le débit. Et ils obligèrent l'auteur à signer un acte de soumission au mandement. Ce mandement fut suivi d'une censure raisonnée de la faculté de théologie, d'un bref, puis d'une bulle de Benoît XIV qui le proscrivit, en quelque langue qu'il parût. Enfin, d'un arrêt du Parlement qui le supprima et cita le Père BERRUYER à comparaître. Celui-ci, gravement malade, remit une déclaration, en forme de rétractation, au commissaire qui lui fut envoyé; mais toutes ces soumissions et rétractations ne l'empéchèrent pas, lui ou ses confrères, après avoir publié qu'on leur en avait volé le manuscrit, de faire paraître en 1758 à Lyon, chez leur libraire affidé, sous la rubrique de LA-HAYE, la troisième partie qu'ils avaient pris l'engagement de supprimer... Clément XIII la condamna par ses Lettres Apostoliques du 2 décembre 1758 où l'on remarque ces mots : "Impléverunt mensuram scandali" par lesquels les ennemis des Jésuites prétendirent qu'ils avaient voulu les désigner. Il ordonna en même temps de dire tous les dimanches à la messe, la préface consacrée à la célébration du mystère de la Trinité, pour rendre homage à ce grand mystère outragé dans cette troisième partie. L'assemblée du Clergé de 1760 joignit sa condamnation à celles des deux papes qui l'avaient précédée. Enfin, la faculté de théologie rendit, en 1762, un jugement doctrinal contenant la censure de 93 propositions extraites des trois parties de l'HISTOIRE DU PEUPLE DE DIEU. On ne peut nier que la publication de cette histoire n'ait causé une véritable crise chez les Jésuites. Le parti Hardouiniste qui jusque là avait été le plus faible, commença à montrer de l'audace à la faveur des protecteurs accrédités de BERRUYER. Il fut contenu cependant quelques temps par le Père TOURNEMIRE, chef du parti de l'opposition, qui dénonça l'ouvrage avec supériorité dans un mémoire écrit avec force; l'autre parti y répondit avec aigreur par la plume d'un père DUPRÉ. La dispute s'envenima et produisit une correspondance satirique dont il existe une relation curieuse dans les "Observatum" manuscrits du Père TOURNEMIRE sur cette affaire. Il y est dit, entre autres choses, que le système d'HARDOUIN et de BERRUYER contient une doctrine bien plus dangereuse que le Jansénisme, que la religion y est sappée par les fondements, qu'il porte une atteinte funeste à l'accomplissement des prophéties qui ont Jésus Christ pour objet, etc... Ce redoutable adversaire menaça, si on laissait paraître la deuxième partie, de l'attaque publiquement et de faire imprimer sa réfutation de la première. On n'osa passer outre et la seconde partie ne vit le jour qu'après sa mort. Alors le parti de BERRUYER prit décidément le dessus et le Père LAUGIER, prédicateur eb réputation, s'étant montré trop ouvertement contre le nouveau système, fut relégué en province, à la fin d'une station prêchée devant le roi; le Père BERTHIER ne put avoir la liberté de publier la réfutation qu'il en avait faite; la minorité intimidée n'osa plus parler ni écrire. Tout trembla et se tut devant le Père FORESTIER successivement recteur du collège de Louis le Grand, Provincial, assistant du Général et le chef du parti Hardouino-Berruyeriste. Ce parti devenu maître du terrain, inonda le public d'apologies, de défenses, de satires et de brochures de toute espèce. On multiplia les éditions et les traductions d'un ouvrage qui faisait alors tant de bruit et qui ne laissa pas d'avoir encore des lecteurs. |
C'était un homme pieux et charitable il donna 9 000 livres à l'hôpital général de Rouen pour l'établissement de trois soeurs maîtresses d'école en la ville de Fécamp à perpétuité 30 000 francs au monastère des religieuses hospitalières de Sainte-Elisabeth, ordre de Saint-François, établi à Rouen, en considération des demoiselles Catherine et Marguerite BERRUYER ses deux filles, religieuses de ce couvent et 30 autres mille francsà l'ordre des Jésuites, à cause de son fils, et à condition qu'on le ferait participer lui-même à toutes les prières |
Mort au combat dans la Légion Rohan, peut être au débarquement de Quiberon |
Mort au combat dans la Légion Rohan, peut être au débarquement de Quiberon |
cf E de Magny in Nobiliaire de Normandie |
En effet, avant le XVIIème siècle, le Vaurouy dépendait de la commune de Sainte-Marguerite-sur-Duclair. Il en est séparé en 1659 : les hameaux du Claquemeure, du Carouge et du Bocage y sont attachés pour former une paroisse |
Ancêtre probable |
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